Payer une partie de sa facture d'enlèvement des ordures ménagères en fonction du volume de déchets ou de leur poids : le système, appelé "tarification incitative", concerne déjà 4,5 millions d'habitants en France. Et selon une étude de l'Ademe publiée mardi, c'est un levier "très puissant" pour faire évoluer les mentalités et améliorer les pratiques de tri.
Concrètement, l'outil consiste à intégrer une part variable dans la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) ou la redevance d'enlèvement des ordures ménagères (REOM), payées par les usagers et qui avoisinent en moyenne 95 euros par habitant et par an (incluses dans la taxe foncière ou les charges locatives).
Effets visibles
Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), les collectivités ayant mis en place une redevance incitative ont réduit "entre 30 et 50%" la production par habitant d'ordures ménagères résiduelles, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas trié au domicile. Dans le cas d'une taxe incitative, l'Ademe a étudié quatre collectivités pilotes, et là encore, ces dernières ont réduit "entre 20 et 40%" leurs ordures résiduelles.
Selon un sondage réalisé auprès des usagers déjà concernés, 70% d'entre eux sont favorables à un tel mécanisme.